Le matériel remorqué du service urbain de voyageurs


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Initialement, le service voyageurs de la Petite Ceinture utilise du matériel des compagnies privées de chemin de fer qui le cogèrent. Au fur et à mesure que ce service prend de l’importance, il apparaît nécessaire au Syndicat des Ceintures de disposer de son propre matériel, tant en matière de locomotives que de voitures pour les voyageurs.

Ainsi, plusieurs générations de voitures se succèdent sur la Petite Ceinture.

État du matériel roulant de la Grande et de la Petite Ceinture en 1914
État du matériel roulant de la Grande et de la Petite Ceinture en 1914
Chemins de fer de Ceinture de Paris, Lignes de Grande et de Petite Ceinture. Recueil de renseignements divers. Éditeur : Courtier et Cie, Paris. 1914-1915. Collection Pierre Tullin.

 L’ère des voitures à impériale

Un article complet sur ces voitures, écrit par l’auteur de ces lignes et présentant des images inédites, figure dans le hors série numéro 2 de Rails d’Autrefois.

Les premiers trains du service de voyageurs de la Petite Ceinture sont analogues aux trains de banlieue de l’époque. Tractés à partir de 1869 par des petites locomotives-tenders à deux essieux moteurs, surnommées « Bicyclettes », de la Compagnie de l’Ouest, ils sont composés de voitures à impériale, inspirées des omnibus qui roulent alors dans les rues parisiennes.

Locomotive 120T dite « Bicyclettes » de la Compagnie de l'Ouest
Locomotive 120T dite « Bicyclettes » de la Compagnie de l’Ouest
Ces locomotives ont tracté les trains du service de voyageurs de la Petite Ceinture dans les années 1880 et 1890.
Train du service circulaire de la Petite Ceinture comportant des voitures à impériale sur le pont-viaduc du Point du Jour
Train du service circulaire de la Petite Ceinture comportant des voitures à impériale sur le pont-viaduc du Point du Jour
Cette photographie illustre l’aspect des trains de la Petite Ceinture au début des années 1890.
Train du service circulaire de la Petite Ceinture comportant des voitures à impériale
Train du service circulaire de la Petite Ceinture comportant des voitures à impériale
Le train est composé de 2 fourgons, de 2 voitures de 1re classe, de 2 voitures de 2e classe à impériale fermée et de 4 voitures de 2e classe à impériale ouverte.

  Les voitures à impériale de 2e classe

Les premières voitures à impériale utilisées sur la Petite Ceinture sont des voitures à impériale ouverte identiques à celles utilisées respectivement de la ligne de Vincennes et sur les lignes de banlieue des gares Saint-Lazare et Montparnasse. Utilisant d’abord des voitures d’autres compagnies, le Chemin de fer de Ceinture met en service ses propres voitures à impériale ouverte à partir de 1880.

Train du service de voyageurs de la Petite Ceinture franchissant le pont de l'avenue de Saint-Mandé en 1889
Train du service de voyageurs de la Petite Ceinture franchissant le pont de l’avenue de Saint-Mandé en 1889
Le train comporte des voitures de 2e classe à impériale ouverte.

Mais face aux accidents qui se multiplient, notamment lors des passages sous les ponts et dans les tunnels, ces voitures à impériale ouverte sont progressivement remplacées par des voitures à impériale fermée. Ces dernières reprennent avec quelques différences un modèle mis en service initialement sur la ligne de Vincennes. Elles sont mises en service à partir de 1868. [1]

Planche présentant les voitures à deux étages du chemin de fer de Ceinture, datant de 1868.
Planche présentant les voitures à deux étages du chemin de fer de Ceinture, datant de 1868.
Extrait de la revue Le Portefeuille des Machines et du Matériel. Document en ligne sur le site de la Bibliothèque Nationale de France.

  Les voitures de 1885 de 1re classe

Les voyageurs de 1re classe disposent d’un meilleur confort (sièges plus larges et mieux rembourrés, éclairage plus lumineux) que les voyageurs de 2e classe. Mais sur une ligne urbaine comme l’est déjà la Petite Ceinture à la fin du XIXe siècle, la grande majorité des voyageurs (ouvriers, employés, turfistes du dimanche se rendant au champs de courses de Longchamp, etc. ) emprutent les voitures de 2e classe.
Le Chemin de fer de Ceinture reprend des modèles de voitures de 1re classe de la Compagnie de l’Est. Un premier modèle est mis en service en 1880 et 1882, puis un second en 1885.

Voiture de 1re classe, pour les chemins de fer de Ceinture de Paris, datant de 1885.
Voiture de 1re classe, pour les chemins de fer de Ceinture de Paris, datant de 1885.
Gravure extraite du catalogue du constructeur de ces voitures, la Société Anglo Franco Belge - La Croyère (1947). Collection Patrick Tassignon.

Ces voitures sont progressivement remplacées par des voitures plus récente et plus capacitaires (voir ci-dessous). À partir de 1910, le Chemin de fer de Ceinture les transfèrent sur les trains du service de voyageurs de la Grande Ceinture.

 L’ère des voitures longues à essieux

Un article complet sur ces fourgons, écrit par l’auteur de ces lignes et présentant des images inédites, figure dans les numéros 11 et 12 de Rails d’Autrefois.

Ces voitures sont conçues au milieu des années 1890 par la Compagnie de l’Est pour le service métropolitain de la Petite Ceinture de Paris, afin de remplacer les nombreuses voitures à impériale ouverte de 2e classe qui composent alors les trains du service circulaire. Une première commande concerne 80 voitures, 60 pour remplacer le nombre de voitures à impériale du Chemin de fer de Ceinture et 20 pour remplacer celles louées à la Compagnie de l’Ouest. Ces voitures sont livrées fin 1896. [2] Une seconde commande de 40 voitures supplémentaires de 2e classe est réalisée peu de temps après. Ces voitures sont livrées par quantité de 10 par mois à dater du mois de mai 1897. [3] Ainsi, à l’été 1897, un parc de 120 de ces voitures est constituée. Il est renforcé par une nouvelle commande réalisée en 1899 en prévision de la desserte de l’Exposition Universelle de 1900 et de la suppression des dernières voitures à impériale fermée. Cette commande comporte également des voitures de 1re classe et 36 fourgons à vigie de frein.

Ainsi, lorsqu’au printemps 1900, l’Exposition Universelle ouvre ses portes, les effectifs du matériel comportent :

  • 156 voitures de 2e classe,
  • 30 voitures de 1re classe,
  • 57 fourgons à vigie de frein.

Soit un total de 243 véhicules. [4]

Train de la Petite Ceinture comportant des voitures à impériale fermée et des voitures de 1896 sur le pont-viaduc du Point du Jour
Train de la Petite Ceinture comportant des voitures à impériale fermée et des voitures de 1896 sur le pont-viaduc du Point du Jour
Le train est composé d’une locomotive est une 030 T Ouest de la série 3500, de 2 fourgons, de 3 voitures de 2e classe à impériale fermée, de 2 voitures de 2e classe type 1896 dont une à vigie de frein, et d’une voiture de 1re classe à 3 compartiments.
Train composé de matériel Ceinture sur le pont-viaduc du Point du Jour
Train composé de matériel Ceinture sur le pont-viaduc du Point du Jour
Cet train est composé d’une locomotive 030T Ouest de la série 3500, d’un fourgon, d’une voiture de 1re classe à 3 compartiments, de 3 voitures de 2e classe dont la dernière servant de fourgon.

Dans les années qui suivent l’Exposition Universelle, la chute de la fréquentation des trains de la Petite Ceinture, concurrencés par le Métro concédé à titre municipal, entraîne le redéploiement à partir de 1910 d’une partie du parc de ces voitures vers le service banlieue de la Grande Ceinture. Après la fin des services de voyageurs des deux Ceintures au cours des années Trente, ces voitures vivent leur fin de carrière sur des trains ouvriers et des chemins de fer secondaires à voie normale jusque dans les années Cinquante

Diagrammes des voitures ordinaires de seconde classe de la Petite Ceinture
Diagrammes des voitures ordinaires de seconde classe de la Petite Ceinture
Ces diagrammes sont issus de l’article de Louis Salomon paru dans la Revue Générale des Chemins de fer en juillet 1896.


Diagrammes des voitures à vigie de seconde classe de la Petite Ceinture
Diagrammes des voitures à vigie de seconde classe de la Petite Ceinture
Ces diagrammes sont issus de l’article de Louis Salomon paru dans la Revue Générale des Chemins de fer en juillet 1896.
Voiture à vigie de 2e classe en état d'origine
Voiture à vigie de 2e classe en état d’origine
Voiture Bf numéro 151. Sous la caisse, les batteries d’alimentation de l’éclairage électrique.

Ces voitures présentent un sens d’ouverture des portières original : les portières s’ouvrent de droite à gauche, afin de rendre plus facile aux agents des gares la fermeture des portières lors du démarrage des trains. Il faut lever la poignée pour ouvrir la portière. Sur la poignée figure l’inscription « Lever pour ouvrir ».

Coupe d'une voiture de 2e classe modèle 1896 de la Petite Ceinture.
Coupe d’une voiture de 2e classe modèle 1896 de la Petite Ceinture.
Ces voitures étaient à compartiment et munies de tout le confort moderne de l’époque (éclairage électrique et chauffage par thermosiphon). Extrait d’une planche parue dans la Revue Générale des Chemins de fer en juillet 1896.

Les cloisons de séparation des compartiments sont percées au-dessus des dossiers d’une glace permettant de voir ce qui se passe dans le compartiment voisin ! L’aménagement intérieur est complété par l’apposition des règlements de police, d’avis et d’une carte de la ligne de Petite Ceinture.

En version deuxième ou troisième classe (les voitures de cette troisième classe circulent uniquement sur la Grande Ceinture), elles comprennent six compartiments de douze places assises chacun, soit un total de soixante-douze places assises.

Voiture à compartiments de 3e classe des chemins de fer de Ceinture.
Voiture à compartiments de 3e classe des chemins de fer de Ceinture.
Ce modèle de 1896, identique extérieurement aux voitures de 2e classe, circule jusqu’en 1934 sur la Petite Ceinture en version 2e classe et jusqu’en 1939 sur la Grande Ceinture en versions 2e et 3e classes.

Les voitures de 1re classe, mises en service en 1899 et construites sur le même modèle que les voitures de 2e classe ordinaires, comportent cinq compartiments de dix places chacun.

En 1914, des voitures de voitures de 1re classe sont transformées en voitures mixtes 1re/2e classe (de type A3B2). [5]

Vue des équipements d'origine de chauffage et d'éclairage électrique sur les voitures de 1896.
Vue des équipements d’origine de chauffage et d’éclairage électrique sur les voitures de 1896.
Les équipements de toit et la batterie placée sous le châssis assuraient l’éclairage électrique des compartiments. Les deux chaudières du système de thermosiphon assuraient le chauffage des compartiments. Diagramme issu de l’article de Louis Salomon paru dans la Revue Générale des Chemins de fer en juillet 1896.

  Peintures

Les voitures de 2e classe sont peintes aux couleurs usuelles de la Ceinture : vert foncé, dit « vert national » pour les faces latérales et noir pour le châssis et les faces d’extrémité, couleurs également adoptées pour les voitures de la Compagnie de l’Ouest circulant sur la ligne d’Auteuil. Le toit est recouvert d’une toile enduite de céruse, une peinture blanche à base de plomb [6] , qui devient rapidement grise sous l’effet des fumées des locomotives à vapeur.

Les inscriptions sont peintes en jaune.

Concernant les voitures de 1re classe mises en service en 1899, un doute subsiste encore sur la couleur des faces latérales faute d’informations de première main et de photographies en couleurs ! Les informations que nous avons recueillies sont incohérentes :

  • Selon le « Nouveau manuel complet du peintre en voitures, vagons , omnibus, tramways » paru en 1902 [7], elles sont peintes en vert comme les voitures de 2e classe,
  • Selon un article de la revue britannique « The Railway Magazine » paru en juin 1931 [8], elles sont peintes en rouge,
  • Enfin, selon André Jacquot dans son ouvrage « 130 ans de trains sur la ligne d’Auteuil » paru en 1987, [9], elles sont peintes en rouge carmin et noir !

Si vous avez des informations fiables à ce sujet, n’hésitez pas à nous contacter.

  Évolution du système de chauffage

Initialement, toutes les voitures sont équipées du chauffage par thermosiphon. Chaque voiture est pourvue de deux chaudières placées chacune à une extrémité de la voiture sur des côtés opposés. Chaque chaudière chauffe trois compartiments. [3]

À partir du 1er août 1910, les voitures qui sont transférées sur la Grande Ceinture perdent le chauffage par thermosiphon au profit du chauffage par bouillotte. Très rapidement, en 1911, ce dernier est à son tour remplacé par le chauffage électrique du système Tudor. Ce système de chauffage électrique tire son électricité du système de génération d’énergie électrique installé dans l’un des fourgons du train et que nous décrivons dans le paragraphe consacré à l’évolution du système d’éclairage des voitures.

En 1922, le Chemin de fer de Ceinture décide de doter les voitures des installations nécessaires au chauffage par la vapeur des locomotives. [1] Ces travaux entraînent sur la Petite Ceinture la disparition des chaudières et tuyaux du chauffage par thermosiphon situés aux extrémités des voitures. Ces travaux sont réalisés respectivement en 1922-1923 sur la Petite Ceinture et en 1924-1925 sur la Grande Ceinture.

  Évolution du système d’éclairage

Ces voitures sont équipées dès leur mise en service de l’éclairage électrique. Mais le système d’alimentation en énergie électrique des lampes d’éclairage évolue de la manière suivante :

  • De 1896 à environ 1902, les voitures sont équipées d’un système d’éclairage individuel alimenté par une batterie d’accumulateurs placée sous chaque voiture ; en cas de problème, chaque ampoule électrique peut être remplacée par une lampe à huile ;
  • De 1902 environ à 1909 environ, le système d’éclairage individuel est rechargé au moyen d’un équipement autogénérateur (dynamo) placé sous la voiture ; cette modification interrompt la possibilité de remplacement d’une ampoule par une lampe à huile ;
  • À partir de 1909 environ, le système d’éclairage individuel est remplacé par un système d’éclairage collectif ; une batterie d’accumulateurs est placée dans l’un des fourgons et rechargée au moyen d’un équipement générateur (dynamo).

Le système initial reprend l’équipement électrique des trains de la Compagnie du Nord qui parcourent depuis le 1er août 1893 la Petite Ceinture au départ et à l’arrivée en gare de Paris Nord. Des batteries d’accumulateurs sont stockées dans une caisse suspendue au châssis de chaque voiture. Le train ne dispose pas d’équipement de recharge des batteries. Celles-ci doivent donc être chargées avant d’être utilisées et une fois déchargées, doivent être remplacées. Un atelier est installé à cet effet sur les emprises de la station de Courcelles-Ceinture. [3]

Coffre à batteries d'accumulateurs des voitures de 1896
Coffre à batteries d’accumulateurs des voitures de 1896
Des portes ouvrantes permettent de changer les batteries.

L’intérêt de ce système est de permettre d’intégrer facilement une voiture dans un train comportant des voitures équipées d’autres modes d’éclairage (au gaz ou à l’huile). C’est alors le cas dans les trains de la Petite Ceinture où les voitures mises en service à partir de 1896 cohabitent avec des voitures plus anciennes : voitures de 2e classe à impériale ouverte ou fermée, et voitures de 1re classe du type Est 1878. De surcroît, en cas de problème sur le système électrique, une lampe électrique peut être facilement remplacée par une lampe à huile. Cette compatibilité explique la présence sur le toit de ces voitures de cabochons de lampes à huile, alors qu’elles sont équipées dès l’origine de l’éclairage électrique.

Aux deux extrémités de chaque voiture sont installés des interrupteurs, accessibles depuis les marchepieds, qui permettent de commander l’allumage/l’extinction des lampes électriques ainsi que la charge des batteries.

L’éclairage est plus important dans les compartiments de 1re classe que dans ceux de 2e classe :

  • Les compartiments de 1re classe disposent de deux lampes, contre une seule pour les compartiments de 2e classe ;
  • L’intensité lumineuse des lampes est de 10 bougies (unité de mesure de l’intensité lumineuse de l’époque) en 1re classe, soit environ 120 Lumen, contre 8 bougies en 2e classe (chiffres donnés en 1893 dans la revue La Nature sur le système d’éclairage électrique de la Compagnie du Nord), soit environ 100 Lumen.

Le système d’éclairage électrique est visible sur le toit des voitures de la manière suivante :

  • Pour une voiture de 2e classe, par une ligne de cabochons de lanternes, située dans l’axe longitudinal de la voiture ;
  • Pour une voiture de 1re classe, par deux lignes de cabochons de lanternes, situées de part et d’autres de l’axe longitudinal de la voiture.

Mais ce système s’avère coûteux à exploiter, car à chaque fois que les batteries d’une voiture sont déchargées, il faut immobiliser la voiture pendant la période de remplacement des batteries.

Par conséquent, vers 1902, suite à une décision prise en 1899 par le Chemin de fer de Ceinture de réduire les dépenses d’exploitation, tout le matériel remorqué encore en exploitation est équipé de l’éclairage électrique et d’un équipement autogénérateur (dynamo), entraîné au moyen d’une courroie reliée à l’un des essieux. Chaque cabochon de lampes à huile, rendu inutile par cette opération, est remplacé par une boîte de régulation du courant. Cette boîte permet d’alimenter une lampe au moyen d’un courant constant, quelle que soit la vitesse du train et que la batterie soit en train d’être chargée ou non. L’intensité lumineuse des lampes est portée à une valeur comprise entre 16 et 25 bougies (soit entre 190 et 300 Lumen environ).

Vue des toitures de voitures de 1re classe et 2e classes de la Petite Ceinture vers 1902.
Vue des toitures de voitures de 1re classe et 2e classes de la Petite Ceinture vers 1902.
Les lignes de boîtes de raccordement du système originel d’alimentation électrique sont différentes sur entre les voitures de 1re classe et celles de 2e classe.

Cette transformation est visible sur le toit des voitures de la manière suivante :

  • Pour une voiture de 2e classe, par une ligne de boîtes de régulation, située dans l’axe longitudinal de la voiture ;
  • Pour une voiture de 1re classe, par deux lignes boîtes de régulation, situées de part et d’autres de l’axe longitudinal de la voiture.
Evolution des lignes électriques des voitures de la Petite Ceinture vers 1909
Evolution des lignes électriques des voitures de la Petite Ceinture vers 1909

Vers 1909, toujours afin de réduire les dépenses d’exploitation, le Chemin de fer de Ceinture centralise les batteries d’accumulateurs et le système autogénérateur (dynamo) dans l’un des fourgons du train, selon le système Tudor [10]. La commande de l’allumage et de l’extinction des lampes électriques peut alors être à son tour centralisée dans les mains du conducteur-chef de train qui se trouve dans ce fourgon, ce qui évite de laisser allumer les lampes quand c’est inutile.

Dispositif d'alimentation en électricité des trains de la Petite Ceinture à partir de 1909.
Dispositif d’alimentation en électricité des trains de la Petite Ceinture à partir de 1909.
Une dynamo mue par le roulement du train chargeait une batterie qui alimentait en électricité les voitures de la rame. Source : article de Ch. Jacquin dans La Nature, 1912.

Ce système d’éclairage subsiste sur la Petite Ceinture et la Grande Ceinture jusqu’à la fin de leurs services respectifs de voyageurs.

Des accouplements amovibles permettent, lors de la constitution des trains, de brancher/débrancher les voitures entre elles ainsi qu’au fourgon. Désormais, une canalisation à deux fils parcourt le train entier depuis le fourgon et irrigue les boîtes de régulation du courant installées sur le toit des voitures.

Afin d’éviter d’immobiliser trop longtemps le matériel, les boîtes de régulation du nouveau système sont installées sur les voitures pendant que l’ancien système est encore en service. Par conséquent, pendant la phase de transition, les lignes des deux modèles de boîte cohabitent sur les toits des voitures, ce qui explique le déplacement des lignes de boîte entre l’ancien et le nouveau système. Pour le nouveau système :

  • Sur une voiture de 2e classe, la ligne de boîtes de régulation est parallèle à l’axe longitudinal de la voiture ;
  • Sur une voiture de 1re classe, la ligne de boîtes de régulation est sur l’axe longitudinal de la voiture (il n’y a plus qu’une seule ligne de boîtes par voiture).

Ces informations sur la localisation des lignes de cabochons de lampes et de boîtes de régulation s’avèrent très utiles pour dater les photographies des trains de la Petite Ceinture comportant des voitures traitées dans cet article. Une autre information utile pour la datation est la nature du système de chauffage qui équipe ces voitures.

  Autres évolutions

  • 1914 - Mise en service de voitures mixtes 1re/2e classes :

Face à la baisse de fréquentation des trains de la Petite ceinture et en particulier des voitures de 1re classe, quatorze voitures de de 1re classe sont transformées en voitures mixtes 1re/2e classes comportant chacune trois compartiments de 1re classe et deux compartiments de 2e classe.

  • 1922 - Création de compartiments spécifiques :
    Sont créés :
    • Un compartiment « Dames seules » dans l’une des voitures de 2e classe placée en tête ou en queue des trains,
    • Un compartiment « Fumeurs » dans chaque voiture de 1re classe et deux dans chaque voiture de 2e classe,
    • Un compartiment de « Voyageurs avec chien » dans l’une des voitures de 2e classe.
  • 1930 - Création d’un compartiment « Non fumeurs » :
    Un compartiment « Non fumeurs » fut créé dans chaque voiture de 2e classe à vigie comportant un compartiment à bagage.
Train du service de voyageurs de la Grande Ceinture à la fin des années 1930
Train du service de voyageurs de la Grande Ceinture à la fin des années 1930
La locomotive est une 230 T numéro 32-552 des Chemins de fer de l’Etat. Le matériel remorqué est celui du Chemin de fer de Ceinture. Photographie prise à Bobigny à la fin des années 1930. Cliché : Lucien Hermann.
Lucien Hermann

  Système d’annonce automatique des stations

Ces voitures se voient équipées d’un système innovant pour l’époque d’annonce automatique du nom de la prochaine station, comme le relate avec un certain étonnement le quotidien La Croix dans son numéro du 17 décembre 1896 [11] :

Un wagon très curieux, en construction dans les ateliers de MM. Diétrich et Cie, les grands constructeurs de matériel de chemins de fer à Lunéville, va être mis prochainement en service sur les lignes de ceinture de Paris.

Au moyen d’un appareil ingénieux, les voyageurs de tous les compartiments de ce wagon sont avertis par la sonnerie d’un timbre de l’arrivée prochaine à une station et au même instant le nom même de la station apparaît sur un tableau.

Ce résultat est obtenu à l’aide d’un contact électrique qui a lieu, à quelque distance de la station, au moyen d’un galet placé sous le wagon et qui se relève en passant sur un plan incliné placé dans l’entrevoie. Ce contact obtenu, des accumulateurs électriques placés dans des caisses ad hoc sous la voiture, actionnent un appareil mécanique qui met en mouvement la sonnerie et un rouleau sur lequel se trouvent inscrits les noms des stations successives de la ligne.

À la station suivante, le même résultat est obtenu par les mêmes moyens et le voyageur est averti à chaque arrêt de la gare où il est arrivé.

C’est parfait ; mais comment pourra-t-on dormir un peu dans ces wagons où toutes les quatre ou cinq minutes on entendra une sonnerie... Comme celle qui appelle le “garçon” ?

Une voiture fourgon de 2e classe de la Petite Ceinture
Une voiture fourgon de 2e classe de la Petite Ceinture
Cette photographie fut prise à la fin du service de voyageurs de la Petite Ceinture, entre 1932 et 1924.

  Gare aux portières !

Afin de diminuer le temps de stationnement et d’augmenter ainsi la vitesse commerciale, les portières s’ouvrent de droite à gauche depuis l’extérieur de la voiture, comme il est alors d’usage en Grande-Bretagne et contrairement à l’usage courant en France. Cette disposition facilite la fermeture des portières lors du démarrage du train, mais demande aux voyageurs de faire preuve de prudence sous peine de se faire écraser des doigts.

Une telle infortune est relatée par le quotidien Le Matin dans son édition du 20 avril 1902 sous le titre « Le prix d’un pouce » :

En janvier dernier, Mme Dulas, mécanicienne, revenait par le chemin de fer de ceinture de la Maison-Blanche quand, à la Station de la Chapelle, le conducteur du train ferma les portières au cri de « Gare aux portières ! ». Cette fermeture fut effectuée non sans brutalité. Mme Dulas eut le pouce de la main droite pris dans la portière du wagon et écrasé. Elle réclamait hier des dommages-intérêts à la Compagnie du chemin de fer. La septième chambre du tribunal [..] a condamné la Compagnie de chemins de fer à payer 600 francs de dommages-intérêts à Mme Dulas attendu que le conducteur avait agi avec une trop grande brutalité dans la fermeture des portières des wagons.

Les hauteurs respectives du plancher et des marchepieds de la voiture sont également conçues de sorte à diminuer le temps de stationnement en facilitant les déplacements des voyageurs entre le quai et le compartiment :

  • La hauteur du plancher est réduite à 1,035 m au-dessus des rails au moyen de roues de seulement 93 cm de rayon.
  • Deux marchepieds disposés à 60,5 cm et 90,5 cm au-dessus du rail permettent aux voyageurs d’accéder aux compartiments depuis les quais de 30 cm de hauteur au-dessus du rail - pour les plus anciens - et 50 cm pour les plus récents.

En 1899, à l’approche de l’Exposition Universelle de 1900, la hauteur des quais est relevée à 88 cm au-dessus du rail, hauteur recommandée pour les nouvelles lignes de chemin de fer par les Ingénieurs du Contrôle des lignes dans Paris, afin de faciliter le mouvement des voyageurs entre les quais et les voitures des trains. Dans ce cas, seul le plus haut des marchepieds est utilisé par les voyageurs.

 Zéro de Conduite de Jean Vigo

La première scène du film « Zéro de Conduite » est tournée dans des voitures du service local de voyageurs de la Petite Ceinture, en gare de Belleville-Villette en janvier 1933.

Les compartiments de deux voitures sont utilisés dans cette scène : le compartiment n°5 de la voiture B 1312 pour les plans avec les deux garçons et le compartiment n°3 d’une seconde voiture (Bdf 135) pour les plans avec le voyageur endormi, qui sont orientés dans le sens opposé par rapport aux premiers. Le second compartiment porte une plaque "non fumeur" que ne porte pas le premier.

La musique s’accorde à l’ambiance ferroviaire de la scène par l’emploi d’un rythme qui rappelle celui d’une locomotive à vapeur en marche. Les chuintements réguliers qui accompagnent la descente du train par les deux garçons sont ceux du compresseur d’air de la locomotive.

Enfin, dans le dernier plan de cette séquence, figure à droite un membre du personnel de la gare de Belleville-Villette.

Numéros de la voiture et du compartiment dans le film Zéro de Conduite de Jean Vigo
Numéros de la voiture et du compartiment dans le film Zéro de Conduite de Jean Vigo
Voiture B (2e classe) numéro 1312 et compartiment numéro 5.
Jean Vigo
Scène du voyageur endormi dans le film Zéro de Conduite de Jean Vigo
Scène du voyageur endormi dans le film Zéro de Conduite de Jean Vigo
La voiture est marquée BDf (2e classe avec fourgon). Une plaque en haut à gauche sur la vitre porte la mention non fumeurs. Le reflet dans la vitre de droite permet de voir que la caméra et l’éclairage sont masqués par les montants de la portière.
Jean Vigo
Extrait du film Zéro de conduite de Jean Vigo
Extrait du film Zéro de conduite de Jean Vigo
Le numéro peint sur la cloison du compartiment à gauche est le numéro de ce compartiment dans la voiture.
Jean Vigo
Extrait de la première scène du film, qui fut tournée en janvier 1933 dans un train de voyageurs de la Petite Ceinture stationnant en gare de Belleville-Villette.
Jean Vigo

  Fin de carrière sur des chemins de fer secondaires

Certaines de ces voitures ont fini leur carrière dans les années 1950 dans des services d’omnibus à petits parcours, du fait de l’absence de toilette à bord, sur des chemins de fer secondaires à voie normala.

Voici des photographies prises sur le réseau de la Régie Départementale des Transports de l’Aisne (RTA) et sur la ligne de chemin de fer Lens-Liévin des Houillères du Nord.

Ancienne voiture de 2e classe de la Petite Ceinture sur le réseau de la Régie des Transports de l'Aisne (RTA) dans les années 1950
Ancienne voiture de 2e classe de la Petite Ceinture sur le réseau de la Régie des Transports de l’Aisne (RTA) dans les années 1950
Certaines de ces voitures ont fini leurs carrières sur des omnibus à petits parcours circulant sur des lignes de campagne. Cliché : Jacques-Henri Renaud.
Jacques-Henri Renaud


Ancienne voiture-fourgon de 2e classe de la Petite Ceinture sur le réseau de la Régie des Transports de l'Aisne (RTA) dans les années 1950
Ancienne voiture-fourgon de 2e classe de la Petite Ceinture sur le réseau de la Régie des Transports de l’Aisne (RTA) dans les années 1950
Cliché : Jacques-Henri Renaud.
Jacques-Henri Renaud
Voitures de 2e classe la Petite Ceinture sur la ligne Lens-Liévin des Houillères du Nord
Voitures de 2e classe la Petite Ceinture sur la ligne Lens-Liévin des Houillères du Nord
Cliché datant du 24 juillet 1956.

  Une voiture inspirée de celles de la Petite Ceinture à restaurer

Vue générale de la voiture État C4Df de Pont-Érambourg
Vue générale de la voiture État C4Df de Pont-Érambourg
La voiture souffre de son garage en plein air.
Bruno Bretelle

En gare de Pont-Érambourg, au cœur de la Suisse Normande, à la frontière des départements de l’Orne et du Calvados, est garée une voiture à essieux et fourgon construite en 1923. La raison de la présentation de cette voiture sur ce site est que sa conception est inspirée de celle des voitures du service circulaire de la Petite Ceinture mises en service entre 1896 et 1899. D’une manière plus générale, cette voiture est aujourd’hui l’une des rares voitures préservées en France qui représente le matériel des trains de banlieue et des omnibus de la Belle Époque. À ce titre, en plus d’appartenir au patrimoine ferroviaire, elle appartient au patrimoine ethnographique car elle constitue un témoignage précieux de la vie quotidienne de nos ancêtres, tant dans les grands centres urbains que dans les campagnes.

Lire cet article sur notre site pour découvrir cette voiture.

  Reproduction en modélisme (marque Fradis)

En 1997, la marque Fradis, aujourd’hui disparue, a reproduit à l’échelle HO ces voitures en marquage Ceinture et SNCF. L’évolution des équipements de chauffage et d’éclairage électrique nous permettent de préciser la date d’utilisation des modèles reproduits. Pour rappel :

  • La transformation des voitures à vigie de frein en voiture-fourgon date de 1907 ;
  • La configuration des lignes de boîtes de régulation sur les toits et l’absence de coffre de batteries d’accumulateurs sous la caisse date de l’apparition vers 1909 du système Tudor de génération d’énergie électrique dans l’un des fourgons d’extrémité ;
  • La transformation de voitures de 1re classe en voitures mixtes de 1re et 2e classe date de 1914 ;
  • L’absence de thermosiphon date de 1922 sur la Petite Ceinture et de 1910 sur la Grande Ceinture ;

Par conséquent, Fradis a reproduit ces voitures dans leur version au plus tôt de 1910 sur la Grande Ceinture et de 1922 sur la Petite Ceinture. En modifiant ces modèles par l’ajout de la représentation du chauffage par thermosiphon, il est possible de représenter des trains ayant circulé à partir de 1909 sur la Petite Ceinture.

Un dernier mot au sujet de la couleur de ces modèles : les voitures de 1re classe reproduites par Fradis arborent une livrée bicolore noir et brun laqué sur leurs faces latérales, alors que d’après l’unique source que nous avons trouvée, l’ouvrage de Victor Thomas, cette livrée devrait être identique à celle des voitures de 2e classe : vert Ouest. Fradis a pu appliquer cette livrée par analogie avec les livrées à l’époque des voitures de 1re classe des compagnies de l’Est et de l’Ouest, la première compagnie ayant conçu ces voitures pour le compte du Chemin de fer de Ceinture, tandis que la seconde exploite la ligne d’Auteuil, parcourue par les trains circulaires de la Petite Ceinture.

  Les fourgons à vigie de frein

Un article complet sur ces fourgons, écrit par l’auteur de ces lignes et présentant des images inédites, figure dans le numéro 19 de Rails d’Autrefois.

Chaque train de la Petite Ceinture comprend un fourgon en tête de train, placé derrière la locomotive, et un autre en queue de train. Ces fourgons sont équipés d’un frein à vis. Le garde-frein occupe la place située sous la vigie. Ces fourgons possèdent plusieurs fonctions :

  • Protéger les voitures de voyageurs en cas de collision avec un autre train ;
  • Permettre la surveillance du train grâce à la vigie ;
  • Assurer le freinage manuel en cas de dysfonctionnement du frein continu, dont l’air comprimé est généré par la pompe à air équipant la locomotive ;
  • Transporter les colis et les bagages déposés ou enlevés au guichet des bagages de chaque arrêt de la Petite Ceinture (à l’exception des « haltes » d’Est-Ceinture et de la Rue Claude Decaen) ; ils contiennent des niches à chiens et des coffres spéciaux pour les bijoux et autres objets de valeur ;
  • Servir de bureau ambulant au chef de train.

La Poste a le monopole du transport des lettres et autres éditions papier d’un poids inférieur ou égal à un kilogramme. Les compagnies des chemins de fer peuvent donc assurer le transport de marchandises dont le poids est supérieur à un kilogramme. [12]

Sur la Petite Ceinture, à la fin du XIXe siècle, les trains du service circulaire emploient des fourgons de la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest, compagnie qui fournit également les locomotives pour la traction des trains. En vue de préparer la desserte de l’Exposition Universelle de 1900 57 fourgons à vigie de frein, disposant de l’éclairage électrique, sont commandés. Sur les photographies, nous avons pu observer que les numéros allaient de 538 à 552.

L’inventaire du matériel datant de 1914 montre que les effectifs des fourgons des trains de voyageurs sont constitués de deux modèles.

Un premier modèle de fourgon comporte une longueur hors tampons de 7 mètres, soit probablement un châssis de 6 mètres de longueur et un empattement de 3,75 mètres. Ce modèle semble inspiré du fourgon de la Compagnie de l’Est du type 1879. Les boîtes d’essieu et les doubles fenêtres des portes coulissantes sont du type de cette compagnie. La tare de ces fourgons est de 9 tonnes, non compris la dynamo et les accumulateurs. En 1914, 23 exemplaires sont affectés à la Petite Ceinture et 13 à la Grande Ceinture. Ces fourgons sont équipés de l’éclairage électrique.

Sur la Grande Ceinture, un second modèle de fourgon comporte une longueur hors tampons de 7,2 mètres, soit probablement un châssis de 6,2 mètres de longueur et un empattement de 3,75 mètres. Ce modèle semble inspiré du fourgon de la Compagnie de l’Est du type 1892. En 1914, sur les 18 exemplaires affectés à Grande Ceinture, 12 ont une tare de 7,5 tonnes et 6 une tare de 10 tonnes. Ce modèle est équipé du chauffage électrique.

Fourgon des trains de voyageurs de la Petite Ceinture numéro 538
Fourgon des trains de voyageurs de la Petite Ceinture numéro 538
Le fourgon est garé en attente de réforme (marquage Z).

Les dimensions des fourgons Est type 1879 et 1892 sont les suivantes [13] :

  • Largeur à la partie la plus saillante : 3,1 m
  • Hauteur au-dessus du rail (vigie non comprise) :
    • Sur le côté : 3,29 m
    • Au milieu : 3,47 m
  • Longueur à la ceinture de caisse : 6,12 m
  • Largueur à la ceinture de caisse : 2,6 m
  • Longueur du compartiment : 5,96 m
  • Largeur du compartiment : 2,44 m
  • Hauteur du compartiment :
    • Sur le côté : 2,01 m
    • Au milieu : 2,1 m
Fourgon à bagage de la Compagnie de l'Est type 1879
Fourgon à bagage de la Compagnie de l’Est type 1879
Modèle de fourgon à bagage qui a inspiré celui utilisé sur les trains de voyageurs de la Petite Ceinture ferroviaire. Source : Nouveau manuel complet du peintre en voitures, vagons, omnibus, tramways. Victor Thomas, 1902.. Droits réservés - CNAM.
Droits réservés - CNAM.

La version Ceinture possède deux fenêtres supplémentaires dans la caisse, une seule niche à chien et des palettes de marchepieds continues sur toute la longueur de la caisse.

Si vous avez des informations sur ces fourgons, notamment des plans, n’hésitez pas à nous contacter.

La marque Fradis a également reproduit ce modèle de fourgon à vigie en 1997.

  Aller plus loin


[2Séance du Comité d’exploitation concernant les deux Ceintures du 11 novembre 1896. Archives Nationales du Monde du Travail (CAMT), cote 75 AQ 28.

[3Séance du Comité d’exploitation concernant les deux Ceintures du 15 décembre 1896. Archives Nationales du Monde du Travail (CAMT), cote 75 AQ 28.

[8J.G.B.C. The Petite Ceinture Railway of Paris, The Railway Magazine, juin 1931, pp 427-430

[13André Jacquot. 100 ans de voitures sur le réseau de l’Est, page 325, éditions de l’Ormet, 1998.


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