Revue de presse de janvier 2018

Trois articles évoquant la Petite Ceinture sont parus durant la première semaine de l’année 2018 dans deux titres du groupe Le Monde : l’hebdomadaire Télérama et le quotidien Le Monde. Nous indiquons ici les éléments qui nous paraissent intéressants, car le plus souvent nouveaux.

 Dans l’hebdomadaire Télérama

Le numéro du 3 janvier 2018 de l’hebdomadaire culturel Télérama [1] publie un portrait et une interview de Jean-Christophe Choblet, directeur de mission de l’espace public à la Mairie de Paris depuis mai 2014, en charge des projets d’aménagement des places parisiennes et de la Petite Ceinture. Son travail sur l’ouverture au public de sections de la Petite Ceinture est évoqué seulement à la fin de cet article :

Donner autant de pouvoir aux Parisiens sur le devenir de leur quartier est une aventure riche et parfois… malheureuse, comme sur la Petite Ceinture, où le travail amorcé par les collectifs est systématiquement détruit par des sans-abris ou par des bandes qui se sont approprié le site depuis des années :

« C’est violent… On n’est pas les bienvenus, et ça me pose vraiment question. Car j’ai fait partie de cette marge en rupture avec la société, et on leur prend un espace de liberté. Mais mon but est de fédérer autour de ce site exceptionnel, pas de le laisser à une minorité. Je prends en compte ces points de frottement, car il faut garder quelques espaces sans cadre. La ville a besoin de soupapes et, si on les enlève, il y a un moment où ça pète. Une mégalopole est un organisme vivant. » (Jean-Christophe Choblet)

 Dans le quotidien Le Monde

Le numéro du Monde Week-End daté du samedi 6 janvier 2018 publie deux articles concernant les projets d’aménagement de la Petite Ceinture par la Ville de Paris.

Au bonheur des gares de la Petite Ceinture

Le premier article, intitulé « Au bonheur des gares de la Petite Ceinture », évoque les projets passés, en cours ou à venir, de reconversion des bâtiments de voyageurs d’anciennes stations de la Petite Ceinture. [2] Cet article apporte des précisions nouvelles sur plusieurs de ces projets :

  • Station Avenue de Saint-Ouen, devenue Le Hasard Ludique, dans le 18e arrondissement : « Reste à gagner le pari financier : “on a épuisé nos droits au chômage […]. On verra fin 2018 si le projet tient ses promesses. En attendant, on va développer une activité de clubbing. Une fois par mois, des soirées jusqu’à 5 heures du matin.” »
  • Station Rue d’Avron, dans le 20e arrondissement : « La Ville de Paris a demandé une étude sur la transformation de la gare d’Avron, porte de Montreuil. »

La reconversion écologique de l’ex-voie ferrée en question

Le second article, intitulé « La reconversion écologique de l’ex-voie ferrée en question », souligne que « la Mairie de Paris veut faire de cette friche urbaine une vitrine verte tout en goudronnant un tronçon dans le 13e arrondissement ». [3]. Il rappelle à cet effet que :

« Pour la Ville de Paris, le Petite Ceinture, qui s’improvise friche urbaine, incarne un enjeu politique vital : à travers elle s’illustrent de facto les ambitions écologiques de la municipalité. Le “plan biodiversité” de la Ville l’affirme en l’identifiant comme une “continuité écologique à préserver et à renforcer”. C’est à travers cette vocation – et l’exploitation commerciale d’une vingtaine de bâtiments dont des gares – qu’ont été scellées deux conventions-cadres en 2006 et 2015, entre Paris et la SNCF. »

Cependant, le Conseil de Paris a adopté à l’automne 2017, après l’avoir tout d’abord rejeté durant l’été, la délibération validant le projet d’asphaltage de la Petite Ceinture sur plus d’un kilomètre entre la rue du Dessous des Berges et l’avenue d’Italie, afin de permettre l’approvisionnement par camions du chantier de la future station Maison-Blanche de la ligne 14 du Métro. Les films de la chaîne Youtube « Petite Ceinture Paris » intitulés respectivement dans l’ordre chronologique de tournage « Biodiversité en Danger sur la Petite Ceinture », « Déferrage de la Petite Ceinture » et « La Petite Ceinture Asphaltée » montrent le détail de ces travaux d’asphaltage.

Cet article se clôt sur la remarque, exprimée par des « jeunes » fréquentant sans autorisation une section fermée au public de la Petite Ceinture, qu’« à Paris tout est trop aménagé ». Une position qui vient faire écho à la déclaration de Jean-Christophe Choblet dans l’article de Télérama.

Par Petite Ceinture Info le 12 janvier 2018